MOBILITE DANS NOTRE VILLE : UN ENJEU DE DEMOCRATIE
Cet été a été l’occasion de tester la piétonnisation de certaines rues de notre ville, rue Mauconseil, rue Roublot, rue H.Wallon.
C’est un enjeu dans nos villes du 21ème siècle de repenser la mobilité et d’inciter à utiliser d’autres moyens que la voiture pour les petits déplacements : un enjeu écologique, pour diminuer notre empreinte carbone et un enjeu de santé public, pour éviter l’émission de polluants et lutter contre la sédentarité.
La définition et la mise en place d’un nouveau plan de mobilité faisait d’ailleurs partie de notre programme lors des dernières municipales.
Ce qui surprend à Fontenay, c’est la faiblesse de l’information et de la concertation de la municipalité : déplacer une place de stationnement pour personne à mobilité réduite n’est pas anodin pour les usagers concernés et demande un dialogue en amont. Rue Henri Wallon, cela aurait évité un retour arrière en catastrophe.
La municipalité n’explique pas comment les expérimentations vont être pilotées : que veut-on vérifier ? En fonction de quels critères va-t-on décider que l’expérience est concluante ou, au contraire, qu’il ne faut pas la prolonger ? A-t-on prévu d’associer les fontenaysiens ? Et si oui, comment va-t-on s’assurer que toutes les voix sont entendues : celles des personnes âgées, des personnes à mobilité réduite et des familles pour lesquelles la marche et le vélo ne sont pas faciles. Celles des professionnels, des commerçants : on attend qu’ils redynamisent certains quartiers mais on ne prend pas forcément en compte leurs contraintes.
Il est, de toute façon, indispensable de travailler sur un plan de mobilité de la ville qui associe les représentants de chaque quartier. Il faut enfin traiter le sujet du stationnement : faciliter le stationnement résidentiel pour tous les riverains, trouver des solutions pour favoriser l’accès aux commerces… Ces problèmes complexes ne seront pas résolus avec des approches partisanes.
Nous espérons toujours des commissions d’urbanisme ouvertes à la population, qui associent les associations de quartier et aussi des urbanistes, des spécialistes, qui permettraient de s’inspirer de l’exemple d’autres villes.
Sur ce sujet comme sur tant d’autres, l’enjeu est finalement celui d’une démocratie locale ouverte, réellement participative et à l’écoute de toutes et tous.
Tribune publiée sur le bulletin municipal A Fontenay de Novembre 2020
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